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Réflexion - Action - juillet 2012 - Archives -

 

 

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LA PREMIERE GUERRE MONDIALE  1914/1918 et après :

En 1914, l’Europe domine le monde. Elle  colonise toute l’Afrique ou presque et une petite partie de l’Asie.

Pratique-t-elle une politique impérialiste ?

Cette Grande guerre  commence en 1914, entre la Triple Alliance (Allemagne-Autriche/Hongrie-Italie) + la Turquie (Empire Ottoman)

et la Triple Entente (Royaume-Uni-France-Russie) + la Serbie, la Belgique et le Japon.

 

C’est une guerre de Mouvement avec la bataille de la Marne du 6/09/au 9/09/1914, ainsi que celle de 1918.

Les  troupes allemandes menacent Paris. Pour contenir et détruire leurs avant-gardes, plus de 600 taxis sont réquisitionnés pour servir de transport aux 6000 fantassins français.

Le général Joffre  arrête les envahisseurs, en septembre 1914, à la Bataille de la Marne.

A l’arrière les femmes, les retraités et les enfants  mobilisés dans les usines et dans les champs font tourner l’économie.

La guerre de position (Verdun...) s’installe de 1915 à 1917  avec de nouveaux alliés, associés aux Puissances centrales : la Bulgarie dans la Triple Alliance ; en rejoignant les Pays de la nouvelle Entente : l'Italie, avec en 1916, le Portugal, la Roumanie et  en 1917, la Grèce, les Etats-Unis et... la Chine. L’URSS quitte le conflit.

Les deux camps s’enterrent dans des tranchées pour tenir leurs positions.

Le front est le lieu où les soldats se battent et souffrent moralement et physiquement. Ces « Poilus » dans les tranchées marchent dans la boue et doivent repousser les attaques ennemies à la baïonnette.

Entre février et décembre 1916, la bataille de Verdun  devient un carnage, un cauchemar… au quotidien.

Le général Pétain arrête l’avance des allemands.

Des résistances héroïques ont lieu aux forts de Douaumont, de Vaux en 1916… Les soldats se battent dans un véritable enfer.

Appelé au gouvernement de la France en 1917, Clémenceau redonne courage aux français.

Les combats du début de la guerre s’appuient principalement sur l’Infanterie qui reçoit l’aide de l’Artillerie et de la Cavalerie. Personne n’oublie la première bataille de la Marne, les combats de la Somme, du Chemin des Dames, de Champagne … l’offensive des Flandres et celle de l’Aisne…

Pendant la deuxième bataille de la Marne en 1918, l’Artillerie soutient de ses feux l’Infanterie, l’Aviation intervient par ses bombardements et les chars français et tanks britanniques les accompagnent sur le champ de bataille.

Le retour à la guerre de mouvement présente une guerre offensive avec déplacement de troupes, batailles et combats…

 (Veuillez consulter les étapes de l’extension et de la généralisation du conflit « de la guerre européenne à la guerre mondiale » sur

www.histoirealacarte.com )

De nouvelles armes apparaissent (canons à gaz, armes chimiques, avions… avec les chars d’assaut…, les obusiers et les armes à feu).

Des batailles et des combats se passent également au Cameroun, dans les Dardanelles, en Tunisie…

En juillet 1918, les américains touchés par la guerre sous-marine, menée par l’Allemagne, arrivent sur le front Ouest.

Le conflit prend alors une dimension mondiale.

Les révolutionnaires bolcheviks, avec Lénine au pouvoir depuis le 7 novembre 1917 (le 25 octobre du calendrier russe), signent en mars 1918, avec l’Allemagne, la Paix de Brest-Litovsk. Libérée du Front russe, l’armée allemande reprend les hostilités à l’Ouest, mais est abandonnée peu à peu par ses alliés.

En septembre/octobre 1918, l’Empire Ottoman battu par les Anglais au Proche Orient, la Bulgarie assaillie par les armées françaises et serbes, l’Autriche-Hongrie écrasée par les Italiens… l’Allemagne accepte les Quatorze Points pour la  paix proposés par les américains.

Explosion de joie en France où chaque clocher carillonne la victoire…

Avec Raymond Poincaré, président de la République française, la France fut héroïquement défendue par tous ses fils...

Le général Foch, chef des armées françaises, anglaises,belges et américaines, oblige les allemands à signer l’armistice à Rethondes (Oise), le 11 novembre 1918.

Tous sont persuadés que la Guerre des Guerres est la dernière, la « Der des ders » !

Le Traité de Paix de Versailles, le 28 juin 1919, impose à l’Allemagne :

-       la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France,

-       la création d’un corridor « couloir de Dantzig » donnant à la Pologne un accès à la mer,

-       la limitation du potentiel militaire,

-       le versement de 20 milliards de marks-or…

Ce diktat est vécu comme une humiliation et fait naître un sentiment de revanche.

En 1919, une organisation internationale, la Société des Nations

(la SdN) voit le jour, sous l’impulsion de Paul Doumer, pour gérer les conflits entre les Etats et préparer le désarmement en vue de la paix universelle.

Le 23 avril, la loi réduisant la journée de travail à 8 heures et la durée hebdomadaire à 48 heures  est votée.

En 1920, Paul Doumer est lauréat du prix Nobel de la Paix pour ses travaux.

En 1945, l’Organisation des Nations Unis remplace la SdN.

 

Paul Eugène Louis DESCHANEL (18/02-21/09/1920),

né le 13 février1855 à Bruxelles, fils d’Adèle Feigeaux et d’Emile Deschanel professeur, exilés à cause de leur opposition à Napoléon III, se marie avec Germaine Brice de Viele.

Député en 1876, préfet en 1885, membre de l’Académie Française en 1899, président de la Chambre des députés entre 1898 et 1920

il s’oppose aux radicaux et aux socialistes. Il tente de limiter les effets de la crise du Boulangisme (dont les valeurs patriotiques passèrent d'une gauche jacobine à une droite nationaliste).

Il est élu Président de la République française le 18 février 1920 par la majorité de droite à l’Assemblée, surnommée la « Chambre bleu horizon ».

La France, comme l’Europe, est ruinée, épuisée…  « à genoux ».

Le brillant Paul Deschanel démissionne le 21/09/1920, après neuf mois de présidence, pour raison de santé.

Il reviendra sur la scène politique en 1921, comme sénateur.

Il meurt à Paris le 28 avril 1922.

Alexandre MILLERAND, né à Paris le 10 février 1859, est le fils de Mélanie Caen et de Jean François Millerand, commerçant dans la Capitale. Il épouse Jeanne Levayer. Avocat et député socialiste en 1885, il préconise, en 1892, la nationalisation des mines.

Il collabore avec Clémenceau…

De 1899 à 1902, il rentre dans le gouvernement de Waldeck-Rousseau, comme ministre du Commerce et de l’Industrie, ce qui l’oppose à Jules Guesde, chef de file des socialistes et à la militante révolutionnaire communiste Rosa Luxemburg.

En mars 1900, il fait adopter la loi sur la réduction du temps de travail à 10 heures par jour.

En 1914, patriote et ministre de la Guerre, il crée la Ligue républicaine nationale.

En 1920, Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, il succéde, le 23 septembre, au Président de la République Paul Deschanel. Il veut renforcer son rôle de Chef de l’Etat. Son mandat est dominé par le problème allemand des réparations de guerre.

Le général Ferrié, ingénieur-soldat, est le sauveur de la Tour Eiffel construite en 1889. La Dame de fer échappe à la démolition, après la Grande Guerre, grâce à ses travaux scientifiques et militaires en matière de transmissions.

La Station radiophonique de la Tour Eiffel, en 1921, a une portée de 6 000 kilomètres.

La cohabitation politique entre un Président et une majorité de tendances opposées (le Cartel des gauches) le contraint à démissionner le 13 juin 1924.

Il est élu cependant sénateur de 1924 à 1940.

Il décède le 6 avril 1943.

 

Pierre-Paul-Henri-Gaston DOUMERGUE, né le 1/08/1863 à Aigues-Vives dans le Gard, fils de Paul Doumergue vigneron, républicain protestant, devient, en 1885, avocat au barreau de Nîmes.

Entre 1890 et 1893, il occupe le poste de magistrat colonial en Indochine puis en Algérie. Député du Gard, sénateur radical-socialiste en 1893 et en 1910, plusieurs fois ministres (des Colonies, du Commerce, de l’Instruction publique) de 1902 à 1910… il est  élu Président du Conseil en 1913/14, encore nommé ministre  des Colonies entre 1914 et 1917 puis choisi comme Président du Sénat en 1923.

Son septennat commence donc le 13 juin 1924, dominé économiquement par la crise financière mondiale de 1929 et diplomatiquement par les rencontres et les traités internationaux pour assurer la paix et l’équilibre en Europe.

Un autre homme politique, Aristide BRIAND (1862/1932) a une carrière politique importante (onze fois Président du Conseil et vingt fois ministre) marquée par son engagement social et son combat acharné pour bâtir la paix entre les états  européens. 

« La politique n’est-elle pas l’art de concilier le désirable avec le possible ? »

N'est-il pas, avec Emile Combes,  à l'origine de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat... et des inventaires ?

En 1924, la France reconnaît l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) de Staline.

Le 16 octobre 1925, Aristide Briand l'arrangeur signe le Pacte de Locarno en Suisse. Cet accord demeure une promesse de Paix pour l’Europe.

L’Allemagne accepte l’inviolabilité des frontières héritées du Traité de Versailles et la démilitarisation de la Rhénanie.

L’Allemagne entre dans la Société des Nations (SdN).

 

Le Président Doumergue charge en 1926  Poincaré de former un nouveau gouvernement d’union nationale. A cette annonce le franc remonte du jour au lendemain (la livre passe de 235 francs à 208 francs).

Le Plan Poincaré est adopté incluant des augmentations d’impôts, des mesures pour réduire le coût de la vie, des économies administratives, un contrôle des prix, la création de restaurants populaires…

En 1927, les élections sénatoriales confirment le succès de la politique de Poincaré et les législatives de 1928 renforcent son pouvoir.

 

Le 6 juillet 1926, la durée du service militaire est portée à 1 an et le 27 décembre, la loi de gratuité de l'enseignement secondaire est votée.

Le 8 avril 1927, le livret de famille devient obligatoire.  Le 6 juillet 1927, la loi sur le service militaire à un an est votée.

En janvier 1928, l’association les « Croix de feu » destinée à regrouper les anciens combattants décorés pour bravoure est fondée.  Elle est dissoute en 1936 et donne naissance au Parti social français (de droite, de 1936 à 1940).

Le 30 mars 1928, l’Etat détient le monopole de l’importation du pétrole.

La Cagoule (1934) ou Comité Secret d’Action Révolutionnaire d’extrême droite n’est pas à confondre avec l’organisation royaliste l’Action française.

 

Un accord proposé le 27 août 1928 à Paris, par le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Kellogg et le ministre des Affaires étrangères Aristide Briand, met la guerre « hors la loi » entre les 15 pays signataires dont l’Allemagne.

Frank Billings Kellogg  remporte, en 1929, le Prix Nobel de la Paix.

 

Gaston Doumergue, surnommé Gastounet, toujours aussi populaire, impose durant sa présidence des économies (l’heure n’étant plus au faste d’antan à l’Elysée !).

Il épouse (à 68 ans) douze jours avant la fin de son mandat, en 1931, une jeune riche veuve Madame Joséphine Gaussal, un amour d’enfance.

 

Paul Doumer le remplace à la Présidence le 13 juin 1931  jusqu’au 6/05/32.

 

La « valse des ministères », maladie chronique de cette III° République, continue...

 

 

Gaston Doumergue est rappelé en février 1934 sous la Présidence Lebrun au poste de Président du Conseil, à la suite de la démission de Daladier et des événements parisiens sanglants du 6 février.

Face à une opposition au Parlement et à ses ministres (Tardieu, Herriot, Barthou…) qui ne s’entendent pas, il présente sa démission le 8 novembre 1934. Gaston Doumergue meurt en 1937.

 

Joseph Athanase Paul DOUMER (1857/1932), fils de Victorine-France-Alexandrine David, femme de ménage, et de Jean Doumer, poseur de rails, est né à Aurillac, dans le Cantal. Il commença à travailler à 12 ans (coursier, ouvrier d’usine, graveur, répétiteur) tout en continuant ses études.

Il se marie avec Blanche Richel, en 1879. Ils ont quatre enfants (tués à la guerre 14/18).

Professeur de mathématiques entre 1877 et 1880, journaliste de 1880 à 1888, député radical à Château-Thierry, puis de l’Yonne, ministre des finances en 1895/96 sous la Présidence Félix Faure, gouverneur général de l’Indochine (Cambodge, Laos et Viêt-Nam) 

de 1896 à 1902, il est élu, à son retour, député et Président de la Chambre en 1905.

Battu par Armand Fallières, en 1906, à la Présidence, cet auvergnat devient sénateur de la Corse en 1912, ministre des finances en 1921 et 1925 dans le cabinet Briand et Président du Sénat en 1927.   

 

Elu Président de la République française le 13/06/1931, aux dépens d’Aristide Briand, Paul Doumer n’occupe ses fonctions que onze mois.

Il n’a guère le temps d’imprimer sa marque  à la présidence de la France, étant assassiné le 6 mai 1932, par un réfugié d’origine russe, déséquilibré, Paul Gorgulov.

 

 

 

Albert LEBRUN (1871/1950), né à Mercy-le-Haut en Meurthe et Moselle dans une famille d’agriculteurs, sa mère Anne-Marie Navel et son père Ernest Lebrun, maire du village, se marie à une femme aussi discrète que lui Marguerite Nivoit. Ils ont deux enfants.

Major de Polytechnique en 1892, ingénieur des mines en 1896 à Vesoul puis à Nancy, il est honnête, vertueux, courtois, consciencieux et inspire confiance.

En 1898, conseiller général d’Audun-le-Roman, puis sur les conseils de Raymond Poincaré, député de Briey en 1900, le plus jeune de France, battant ensuite François de Wendel, il devient, en 1906, Président du Conseil Général de Meurthe et Moselle jusqu’en 1932 et ministre des Colonies en 1911.

Catholique pratiquant, il vote la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat mais s’oppose à ses mesures les plus répressives (par exemple les inventaires effectués  par des commissaires-priseurs dans les Eglises pour fixer une valeur marchande des calices, patènes et autres vases sacrés, en faisant ouvrir les tabernacles...).

En août 1914, il part au front, à Verdun, comme commandant d’artillerie.

Clémenceau le nomme ministre du Blocus de novembre 1917  à novembre 1919 et des régions libérées.

En 1920, comme républicain de gauche, il entre au Sénat qu’il présidera en 1931.

La mort prématurée de Paul Doumer lui ouvre les portes de l’Elysée, le 7 mai 1932.

En décembre 1933, l’affaire Staviski provoque une émeute à Paris, et entraîne la démission du cabinet Daladier, le 6 février 1934.

Une escroquerie au Crédit Municipal de Bayonne par mise en circulation de faux bons de caisse a été dévoilée la veille de Noël. L’argent avait été prêté« au beau Sacha » (Staviski) qui s’en servit pour financer ses spéculations. Des hommes politiques s’étaient laissés corrompre ou naïvement trompés !

En 1936, les élections d’avril et de mai sont un véritable succès pour le Front populaire de Léon BLUM (avec les Accords de Matignon annoncés en juin par Roger Salengro, ministre de l’Intérieur).

En 1933, la prise de pouvoir en Allemagne par Adolf Hitler  va inéluctablement conduire à la déclaration de guerre de la France en septembre 1939 et à la débâcle de 1940.

Hitler envahit la Tchécoslovaquie, malgré les Accords de Munich de 1938.

Le mandat d’Albert Lebrun prend fin en 1939. 

La France et l’Allemagne se préparent donc à la guerre.

Pendant son premier mandat de sept ans, du 7 mai 1932 au 11 mai 1939,  quinze Gouvernements se sont succédés.

 

Albert LEBRUN est réélu sans discussion le 11 mai 1939

jusqu’au 10 juillet 1940.

 

La mobilisation générale française se décrète le 1 septembre 1939, après la remilitarisée en 1936 de la Rhénanie, l'absorption de

l’Autriche  par l’Allemagne en 1938, la division de la Tchéco-slovaquie  en Bohême-Moravie et Slovaquie, l'annexion des Sudètes et l'invasion de la  Pologne  en 1939.

La Pologne est rayée une fois de plus de la carte après avoir été aussi attaqué par l’URSS, sur le Front Est.

Cette guerre, qui dura Jusqu’au 2 septembre 1945, oppose les pays totalitaires de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) et leurs satellites (Hongrie, Slovaquie…) aux puissances Alliées (Pologne (gouvernement en exil à Londres), Grande Bretagne et Commonwealth, France, Danemark, Norvège, Pays Bas, Belgique, Yougoslavie, Grèce, Chine, puis l’URSS enfin, les USA et la plupart des pays d’Amérique latine).

Les Allemands contre-attaquent le 10 mai 1940 et en un mois et demi écrasent l’armée française en envahissant la moitié du pays.

Le 13 juin 1940, le Gouvernement et le Parlement français s’installent à Bordeaux.

Le 22 juin, l’armistice est signé à Rethondes.

 

Le 10 juillet 1940, le Parlement vote la fin définitive de la III° République, né en 1870.

 

Remplacée par l’Etat français, installé à Vichy, le maréchal Pétain a les pleins pouvoirs.

 

Albert LEBRUN renonce à ses fonctions. Il est  interné en Allemagne.

Le 6 mars 1950, il décède dans le XVI° à Paris.

 

 NB :

Sous la III° République, la presse, les syndicats, les partis politiques étaient libres, seul le pouvoir de l’Eglise catholique fut contré. La Chambre (basse) des députés va progressivement s’affirmer comme lieu essentiel du pouvoir avec la Chambre Haute (le Sénat).

Cette troisième République a connu 14 Présidents, 3 guerres (1870/71) (1914/18) (1939/40/1945) et les répercussions de la crise américaine de 1929

L’instabilité parlementaire engendra aussi la crise du boulangisme avant l’affaire Dreyfus (1894/1906), qui divisa en profondeur les français.

L’œuvre cependant accomplie fut importante durant ces 70 années d’existence (avec une puissance coloniale, la modernisation du pays en voies de communication et l’avènement de l’automobile, de l’électricité, du téléphone, de la radio… du métro à Paris…).

Le Normandie, luxueux paquebot transatlantique, fut inauguré le 29 octobre 1932 en présence du Président Albert Lebrun. Mis en service en 1935 sur la ligne Le Havre/New York en 5 jours, ce navire sera réquisitionné, par l’Armée américaine, en 1941 pour transporter ses Troupes. En 1942, rebaptisé La Fayette, il brule accidentellement.

L’activité politique coloniale « pour apporter la civilisation à ceux qui étaient censés en être dépourvue », s’est poursuivie… surtout sous les gouvernements et ministères Jules Ferry de 1880 à 1885 et les explorateurs : Savorgnan de Brazza (1852/1905) au Congo, Joseph Gallieni (1849/1916) à Madagascar, Hubert Lyautey (1854/1934) au Maroc (exposition coloniale de 1931), Charles de Foucault (1853/1916), Louis Faidherbe (1818/1889)

La décolonisation  opérée après la seconde guerre mondiale a revêtu le plus souvent les aspects d’un affrontement entre les nationalismes indigènes  et les impérialismes blancs.

La ligne Maginot (du nom d’un homme politique) était une ligne de fortification  et de défense construite par la France le long de ses frontières avec l’Allemagne et l’Italie durant l’entre-deux-guerres.

A partir de 1945, des changements fondamentaux s’affirmèrent dans tous les domaines (stratégique, politique, social, économique et scientifique)        

 

Le Président de la République représente la permanence au travers des gouvernements variables au gré des majorités parlementaires... aussi n'oublions pas ces hommes politiques...

 

Edouard HERRIOT (1872/1957) , professeur, adjoint puis maire radical de Lyon en 1905, a modifié radicalement l’urbanisme de la ville. Sénateur à la Haute Assemblée en 1912, ministre des Travaux publics, du transport et du ravitaillement en 1916, il rompt avec le Parti radical et s’associe aux socialistes au sein du Cartel des gauches en 1924. Il devient Président du Conseil.

La crise des changes est ravivée : le cours de la livre passe de 75,75 francs à 85,09 francs.

Le 14 février, la Chambre vote une loi qui amnistie les ministres Caillaux et Malvy, mais exclue les traîtres, les insoumis et les déserteurs.

- Les affaires Caillaux avec le « coup d’Agadir » où Président du Conseil, sous la Présidence Fallières, Joseph Caillaux en 1911 a  réagi en homme responsable. Dans les cas « Bolo-Pacha » et « Bonnet Rouge » où son implication en tant que ministre des Finances n'est pas prouvée, Caillaux était-il un bon patriote ? Ajoutons que son épouse tue le directeur du Figaro qui attentait à leur vie privée.

- Le ministre de l’Intérieur Malvy (1914/17) est accusé d’avoir fourni des renseignements militaires et diplomatiques français à l’Allemagne (affaire Malvy).

Le 18 décembre 1924, la Banque de France publie le bilan des dépassements de la circulation monétaire et demande  à l’Etat de rembourser les avances consenties. Le franc chute.

Début 1925, la livre vaut 100 franc, début 1926 : 174 francs et en juillet 1926 : 240 francs.

Son premier gouvernement (14 juin 1924 … au 10 avril 1925) est remplacé par celui de Painlevé jusqu’au 20 novembre 1925 et du 28 novembre 1925 au 17 juillet 1926 par celui d’Aristide Briand.

Son deuxième gouvernement dure quatre jours, du 18 juillet 1926 au 21 juillet 1926.

Le Gouverneur de la Banque de France le menace de mettre l’Etat français en faillite… C'est la fin du Cartel des gauches.

 

Pierre LAVAL (1883/1945), avocat en 1908, blanquiste puis SFIO en 1905, député socialiste d’Aubervilliers en 1914,  vote contre le Traité de Versailles. En 1923, il devient maire d’Aubervilliers et en 1925, ministre des Travaux publics dans le Cabinet Painlevé.

En 1927, il entre au Sénat et dans le gouvernement Tardieu en 1930, ministre du Travail.

Il fait adopter les assurances sociales.

Le 11 mars 1932, la loi établissant les Allocations Familiales est votée pour contrer la baisse de la natalité.

Plusieurs fois Président du Conseil sous la III° République, il chercha dans la déflation une solution à la crise financière.

Député socialiste indépendant, il évolue vers la droite, pacifiste pendant la « drôle de guerre ».

Il joua un rôle capital dans l’établissement du Régime de Vichy (juin/juillet 1940).

Principal maître d’œuvre de la politique de collaboration d’Etat avec l’Allemagne, il fut écarté du pouvoir en décembre 1940.

Il reviendra au pouvoir avec le titre de Chef de gouvernement du 18 avril 1942 au 17 août 1944, avec le portefeuille de l’Intérieur (assisté  par Lemoine et Darnand…).

Il est fusillé dans la prison de Fresnes le 15/10/1945, pour crime de collaboration avec l’occupant allemand (Il n’a pas à être réhabilité parce qu’il n’a pas été jugé… .

 

Edouard DALADIER (1884/1970), républicain dreyfusard, agrégé d’histoire, ancien élève d’Herriot, maire de Carpentras en 1912, mobilisé en 1914, il devient en 1919, député du Vaucluse, en 1924, ministre des Colonies sous Herriot et Doumergue, ministre de la Guerre avec Painlevé, puis ministre de l’Instruction publique en 1932 sous Herriot et Briand.

Il est favorable avec le Royaume Uni, l’Allemagne et l’Italie pour  l’intégration de l’Allemagne au sein de la Société des Nations (Pacte à Quatre du 7 juin 1933).

Le 6 février 1934, il démissionna après le coup de force de l’extrême droite (la Croix de feu) à Paris et de l’affaire Stavisky.

Président du Conseil en septembre 1938, il signa les Accords de Munich  avec Adolph Hitler pour l’Allemagne, Neville Chamberlain, premier ministre anglais et l’italien Benito Mussolini, sans le Président tchécoslovaque ni le communiste Joseph Staline.

Ces accords montrèrent la faiblesse des démocraties européennes face à la montée du fascisme.

Churchill, homme politique anglais, lança en octobre : « Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix, ils auront le déshonneur et la guerre ».

(Cette deuxième guerre mondiale aurait-elle pu prendre fin

avant ?)

Le 3/09/1939, après l’Angleterre, Daladier, le Taureau du Vaucluse, déclare la guerre à l’Allemagne en raison de l’invasion de la Pologne par les troupes allemandes (et russes) et engagea une politique anticommuniste suite au Pacte de non agression signé par l’URSS et le III° Reich.

En 1940 et 1942, après le procès de Riom contre les dirigeants politiques  et les militaires français accusés d’être responsables de la défaite de 1940, Daladier est  incarcéré par l’Etat français du maréchal Pétain jusqu’en 1943 et déporté à Buchenwald.

Il retrouve son mandat de député de 1946 à 1958 et sa fonction de  maire d’Avignon en 1953. Ce radical vote contre l’investiture du général de Gaulle en 1958.

 

Paul  REYNAUD (1878/1966), conseiller général des Alpes de Haute-Provence en 1914, député en 1919, ministre des Finances dans le gouvernement Tardieu en 1930, ministre des Colonies dans les deux gouvernements Laval, à nouveau des Finances avec Tardieu, approuve en 1934 la dévaluation du franc et la réforme difficile de l’Armée conservatrice.

Il se heurte au pacifisme de la gauche et approuve en 1938 le gouvernement d’Union nationale avancée par Blum.

Il sera toutefois hostile aux accords de Munich.

En novembre 1938, il met sur pied un plan de redressement économique en tant que ministre des Finances dans le gouvernement remanié Daladier. Il facilita le réarmement nécessaire.

En mars 1940, il succède à Daladier à la Présidence du Conseil.

Le 10 mai 1940,  premier jour de l’attaque allemande, les escadrilles allemandes bombardent les aéroports français. Les populations commencent à fuir les zones mitraillées.

Huit millions de français sont sur les routes…

Le 15 mai, Paul Reynaud téléphone à Churchill, qui avait remplacé Chamberlain, comme Premier ministre anglais : « La route de Paris est ouverte, la bataille est perdue ».

Il remanie son gouvernement en appelant Pétain comme vice-président et le général Weygand aux commandes de l’Armée.

Le 5 juin, de Gaulle devient sous-secrétaire d’Etat à la Guerre.

Compte tenue de la disproportion des forces en présence, l’armée française est fortement bousculée.

Le 12 juin, un ordre de retrait général est donné aux Armées. Dans l’Est de violents combats opposent les unités françaises aux allemands. La Ligne Maginot résiste bien.

Le 13 juin 1940, le gouvernement, de Tours, s’installe à Bordeaux et déclare Paris, « ville ouverte ». Pétain demande l’armistice.

Churchill accepte la proposition du vice-président Chautemps (demander, par l’intermédiaire de l’Espagne neutre, aux Allemands leurs conditions d’armistice) que si la flotte française gagne les eaux britanniques…

A 20 heures, le 16 juin, Paul Reynaud démissionne en refusant l’armistice décidée par le maréchal (mais signée le 22).

Albert Lebrun, Président de la III° République en sursis, demande de constituer un nouveau gouvernement.

 

Jean Louis Xavier François DARLAN (1881/1942), homme politique français et amiral, Chef de la Marine française au début de la seconde guerre mondiale, ministre de la marine du premier gouvernement du maréchal Pétain, puis en février 1941, Chef du gouvernement du régime de Vichy, s’implique dans la politique de collaboration avec l’Allemagne.

Remplacé par Pierre Laval en avril 1942, il reste commandant en chef des Forces militaires de l’Etat français.

Présent à Alger lors du débarquement en AFN, en novembre 1942, il se rallie, avec réticence et hésitation aux Alliés. Il est assassiné à Alger, le 24 décembre 1942.

 

Pierre MENDES-France (1907/1982), un brillant jeune avocat et économiste qui adhére au Parti radical en 1923. Député de l’Eure en 1932, il est apprécié par Léon Blum.

Maire de Louviers et réélu député en 1936, il vote contre la participation de la France aux Jeux olympiques  de Berlin.

Il soutient le Front Populaire mais est en désaccord sur la politique monétaire et la non-intervention dans la guerre d’Espagne.

Sous-secrétaire d’Etat au Trésor sous Blum en 1938, il propose un Plan de réarmement qui ne sera pas appliqué, le gouvernement étant renversé.

En 1940, arrêté à Casablanca conformément aux lois antisémites, il s’évade et rejoint la Résistance.

En 1943, il devient le commissaire aux Finances du Comité français  de libération nationale.

Il élabore le Plan de redressement de l’économie française dans le Gouvernement provisoire. De Gaulle choisissant la politique de René Pleven, ce partisan de la rigueur démissionne. Il travaille alors au sein de la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement), à l’ONU et au FMI (Fonds Monétaire International).

Président du Conseil de juin 1954 à février 1955, il met un terme à la guerre d’Indochine (avec les Accords de Genève), accorde l’autonomie à la Tunisie et permet à l’Allemagne d’intégrer l’OTAN.

En 1958, il dénonce le retour au pouvoir du Général de Gaulle. Membre du PSU, il soutient Mitterrand lors des présidentielles de 1965, 1974 et 1981.

 

La BOURSE de Wall Street, à New York, se souvient encore du jeudi 24/10/1929 comme un jeudi noir (Black Thursday) et de la proclamation du Président américain : « La prospérité est au coin de la rue ».

Pour spéculer à la Bourse même des milliers de ménages avaient empruntés et comptaient rembourser leurs dettes en revendant leurs actions.

Avec la chute des cours, ils se retrouvèrent ruinés, les banques qui avaient prêté en faillites, les entreprises et les fermiers en difficulté… Treize millions de chômeurs aux Etats-Unis dont une grande partie a eu recours à la Charité publique, en l’absence de cotisations sociales. Par ricochets, le reste du monde en sera affecté. En Allemagne, le chômage, frappant les classes moyennes, favorisa la remontée électorale du Parti nazi. Adolf Hitler arrivera au pouvoir trois ans après…

Adolf Hitler, né en Haute-Autriche (Empire austro-hongrois) le 20 avril 1889, est un artiste raté, un vagabond gesticulateur, un indic, un démagogue populiste bien ancré dans son époque. Le 24 février 1920, il fond le Parti National Socialiste des Travailleurs allemands ou Parti nazi. Désigné comme Fürher (ou Guide) de son Parti, il promet de réviser l’humiliant Traité de Versailles et de restaurer la fierté de l’Allemagne. Le 30 janvier 1933, le maréchal-président Hindenburg l’appelle aux fonctions de chancelier.

Le 29/10/1922, le roi d’Italie Victor-Emmanuel III  nomme Benito Mussolini  président du Conseil. En 1919, ce dernier avait fondé les groupuscules d’extrême droite ou premier faisceaux de combat, qui deviendront le Parti fasciste italien. Il en deviendra le chef, le « Duce ». 

Les 14/15 juin 1934, Hitler et Mussolini se rencontrent à Venise. Déjà, les deux dictateurs décident de se consulter sur la politique à suivre envers l’AutricheAprès son arrestation comme belligérant en 39/45,  Mussolini est fusillé le 28 avril 1945.

C’est à cause des débris de verre des vitrines des 7000 magasins juifs détruits et des vitraux des 280 synagogues saccagées en Allemagne, la nuit du 9/10 novembre 1938, ainsi que des maisons et des cimetières juifs profanés, que les nazis (NAtional soZIalismus) donnèrent ce nom de « nuit de cristal » à cet épisode de violence raciste.

La France et ses Alliés assistèrent incrédules à la montée des  fascismes : Franco avait supprimé la démocratie en Espagne, Mussolini avait envahi l’Ethiopie, Hitler réarmait l’Allemagne…

La multiplication des conflits était le prélude à l’embrasement planétaire.

 

 

 

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