www.SaintEtiennedeTinee.Com

 

Portail sur Saint Etienne - Auron

 

 

Réflexion - Action - Septembre 2009 - Archives -

 

 

Accueil

 

 

 

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE  1914/1918 :

En 1914, l’Europe domine le monde. Elle a colonisé toute l’Afrique ou presque et une petite partie de l’Asie.

Pratique-t-elle une politique impérialiste ?

(Veuillez consulter les cartes ci-jointes…)

Cette Grande guerre a commencé en 1914, entre la Triple Alliance (Allemagne-Autriche/Hongrie-Italie) + la Turquie et la Triple Entente (Royaume-Uni-France-Russie) + la Serbie, la Belgique et le Japon.

C’était une guerre de Mouvement avec la bataille de la Marne du 6 /09/au 9/09/1914 et celle de 1918.

Les  troupes allemandes menaçaient Paris. Pour contenir et détruire leurs avant-gardes, plus de 600 taxis furent réquisitionnés pour servir de transport aux 6000 fantassins français.

Le général Joffre arrêta les envahisseurs, en septembre 1914, à la Bataille de la Marne.

A l’arrière les femmes, les retraités et les enfants étaient mobilisés dans les usines et dans les champs. Ils faisaient tourner l’économie.

La guerre de position (Verdun...) s’installa de 1915 à 1917  avec les alliés suivants, associés aux Puissances centrales : la Bulgarie ; l’Italie (rejoignit les Pays de la nouvelle Entente) avec le Portugal, la Roumanie, la Grèce, les Etats-Unis et la Chine. L’URSS quitta le conflit. Les deux camps s’enterrent dans des tranchées pour tenir leurs positions.

Le front était le lieu où les soldats se battaient et souffraient moralement et physiquement. Ces « Poilus » dans les tranchées marchaient dans la boue et devaient repousser les attaques ennemies à la baïonnette.

Entre février et décembre 1916, la bataille de Verdun fut un massacre, un cauchemar… au quotidien.

Le général Pétain arrêta l’avance des allemands.

Des résistances héroïques ont eu lieu aux forts de

Douaumont, de Vaux en 1916… Les soldats se battaient dans un véritable enfer.

Appelé au gouvernement de la France en 1917, Clémenceau redonna courage aux français.

Les combats du début de la guerre s’appuyaient principalement sur l’Infanterie qui recevait l’aide de l’Artillerie et de la Cavalerie. Personne n’oublie la première bataille de la Marne, les combats de la Somme, du Chemin des Dames, de Champagne … l’offensive des Flandres et celle de l’Aisne…

Pendant la deuxième bataille de la Marne en 1918, l’Artillerie appuiera de ses feux l’Infanterie, l’Aviation interviendra par ses bombardements et les chars français et tanks britanniques les accompagnèrent sur le champ de bataille.

Ce fut le retour à la guerre de mouvement, c’est à dire une guerre offensive avec déplacement de troupes, batailles et combats…

 (Veuillez consulter les étapes de l’extension et de la généralisation du conflit « de la guerre européenne à la guerre mondiale » sur www.Crdp-reims.fr/ les dossiers.

De nouvelles armes apparurent (canons à gaz, armes chimiques, avions… avec les chars d’assaut…, les obusiers et les armes à feu).

Des batailles et des combats se passaient également au Cameroun, dans les Dardanelles, en Tunisie…

En juillet 1918, les américains touchés par la guerre sous-marine, menée par l’Allemagne, arrivèrent sur le front Ouest. Le conflit prit alors une dimension mondiale.

 

Les révolutionnaires bolcheviks, avec Lénine au pouvoir

depuis le 7 novembre 1917 (le 25 octobre du calendrier russe), signèrent en mars 1918, avec l’Allemagne, la Paix de Brest-Litovsk. Libérée du Front russe, l’armée allemande reprit les hostilités à l’Ouest, mais fut abandonnée peu à peu par ses alliés.

En septembre/octobre 1918, l’Empire Ottoman battu par les Anglais au Proche Orient, la Bulgarie assaillie par les armées françaises et serbes, l’Autriche-Hongrie écrasée par les Italiens… l’Allemagne accepta les Quatorze Points pour la  paix proposés par les américains.

Explosion de joie en France où chaque clocher carillonna

la victoire…

Le général Foch, chef des armées françaises, anglaises,

belges et américaines, obligea les allemands à signer l’armistice à Rethondes (Oise), le 11 novembre 1918.

Tous étaient persuadés que la Guerre des Guerres serait la dernière, la « Der des ders » !

Le Traité de Paix de Versailles, le 28 juin 1919, imposa à l’Allemagne la restitution de l’Alsace-Lorraine à la France,  la création d’un corridor « couloir de Dantzig » donnant à la Pologne un accès à la mer, la limitation du potentiel militaire, le versement de 20 milliards de marks-or… Ce diktat sera vécu comme une humiliation et fera naître un sentiment de revanche.

Le 23 avril 1919, la loi réduisant la journée de travail à 8 heures et la durée hebdomadaire à 48 heures fut votée.

Cette même année, une organisation internationale, la Société des Nations (la SDN) vit le jour, sous l’impulsion de Paul Doumer, pour gérer les conflits entre les Etats et préparer le désarmement en vue de la paix universelle.

En 1920, Paul Doumer sera lauréat du prix Nobel de la Paix pour ses travaux. (La SDN fut remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations Unis)

 

Paul Eugène Louis DESCHANEL (18/02-21/09/1920),

né le 13 février1855 à Bruxelles, fils d’Adèle Feigeaux et d’Emile Deschanel professeur, exilés à cause de leur opposition à Napoléon III, se maria avec Germaine Brice de Viele.

Député en 1876, préfet en 1885, membre de l’Académie

Française en 1899, président de la Chambre des députés

entre 1898 et 1920 il s’opposa aux radicaux et aux socialistes. Il tenta de limiter les effets de la crise du Boulangisme.

 

Il fut élu Président de la République française

le 18 février 1920 par la majorité de droite à l’Assemblée,

surnommée la « Chambre bleu horizon ».

La France, comme l’Europe, est ruinée, épuisée…  « à genoux ».

Le brillant Paul Deschanel démissionna le 21/09/1920, après neuf mois de présidence, pour raison de santé.

Il reviendra sur la scène politique en 1921, comme sénateur. Il meurt à Paris le 28 avril 1922.

 

Alexandre MILLERAND, né à Paris le 10 février 1859,

est le fils de Mélanie Caen et de Jean François Millerand, commerçant dans la Capitale. Il épousa Jeanne Levayer.

Avocat et député socialiste en 1885, il préconisa, en 1892,

la nationalisation des mines. Il collabora avec Clémenceau… De 1899 à 1902, il fit partie du gouvernement de Waldeck-Rousseau, comme ministre du Commerce et de l’Industrie, ce qui l’opposa à

Jules Guesde, chef de file des socialistes et à la militante révolutionnaire communiste Rosa Luxemburg.

En mars 1900, il fit adopter la loi sur la réduction du temps de travail à 10 heures par jour.

En 1914, patriote et ministre de la Guerre, il créa la Ligue républicaine nationale. En 1920, Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, il succéda au Président de la République Paul Deschanel, le 23 septembre. Il voulut renforcer son role de Chef de l’Etat.

Son mandat fut dominé par le problème des réparations de guerre allemandes.

La cohabitation politique entre un Président et une majorité de tendances opposées (le Cartel des gauches) le contraignit à démissionner le 13 juin 1924.

Il deviendra cependant sénateur de 1924 à 1940.

Il décéda le 6 avril 1943.

 

Pierre-Paul-Henri-Gaston DOUMERGUE, né le 1/08/1863 à Aigues-Vives dans le Gard, fils de Paul Doumergue vigneron, républicain protestant, deviendra, en 1885, avocat au barreau de Nîmes.

Entre 1890 et 1893, il occupa le poste de magistrat colonial en Indochine puis en Algérie. Député du Gard, sénateur radical-socialiste en 1893 et en 1910, plusieurs fois ministres (des Colonies, du Commerce, de l’Instruction publique) de 1902 à 1910… Il sera élu Président du Conseil en 1913/14, nommé ministre encore des Colonies entre 1914 et 1917 puis choisi comme Président du Sénat en 1923.

Son septennat commença donc le 13 juin 1924, dominé économiquement par la crise financière mondiale de 1929 et diplomatiquement par les rencontres et les traités internationaux pour assurer la paix et l’équilibre en Europe.

Un homme politique, Aristide BRIAND (1862/1932) eut une carrière politique importante (onze fois Président du Conseil et vingt fois ministre) marquée par son engagement social et son combat acharné pour bâtir la paix entre les états  européens. 

« La politique n’est-elle pas l’art de concilier le désirable avec le possible ? »

Ne serait-il pas aussi à l’origine de la loi de 1905 ?

En 1924, la France reconnaît l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) de Staline.

Le 16 octobre 1925, Aristide Briand signa le Pacte de Locarno en Suisse. Cet accord était une promesse de Paix pour l’Europe. L’Allemagne reconnaissait l’inviolabilité des frontières héritées du Traité de Versailles et la démilitarisation de la Rhénanie.

En 1926, l’Allemagne entra dans la Société des Nations (SDN).

Un accord proposé le 27 août 1928 à Paris, par le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis d’Amérique Kellogg et le ministre des Affaires étrangères Aristide Briand, devait mettre la guerre « hors la loi » entre les 15 pays signataires dont l’Allemagne. Frank Billings Kellogg remporta, en 1929, le Prix Nobel de la Paix.

Gaston Doumergue, surnommé « Gastounet », toujours aussi populaire, imposa durant sa présidence des économies (l’heure n’était plus au faste d’antan à l’Elysée !).

Il épousa (à 68 ans) douze jours avant la fin de son mandat, en 1931, une jeune riche veuve Madame Joséphine Gaussal, un amour d’enfance.

Paul Doumer le remplaça à la Présidence le 13 juin 1931  jusqu’au 6/05/32.

La « valse des ministères », maladie chronique de cette III° République, se poursuivra après lui.

Gaston Doumergue fut rappelé en février 1934 sous la Présidence Lebrun au poste de Président du Conseil, à la suite de la démission de Daladier et des événements parisiens sanglants du 6 février.

Face à une opposition au Parlement et à ses ministres (Tardieu, Herriot, Barthou…) qui ne s’entendaient pas, il présenta sa démission le 8 novembre 1934.

Gaston Doumergue meurt en 1937.

 

Edouard HERRIOT (1872/1957) , professeur, adjoint puis maire radical de Lyon en 1905, modifia radicalement l’urbanisme de la ville. Sénateur à la Haute Assemblée en 1912, ministre des Travaux publics, du transport et du ravitaillement en 1916, il rompit avec le Parti radical et s’associa aux socialistes au sein du Cartel des gauches en 1924. Il deviendra Président du Conseil.

La crise des changes fut ravivée : le cours de la livre passa de 75,75 francs à 85,09 francs.

Le 14 février, la Chambre vota une loi qui amnistia les ministres Caillaux et Malvy, mais excluait les traîtres, les insoumis et les déserteurs.

Les affaires Caillaux avec le « coup d’Agadir » où il a réagi en homme responsable et les cas « Bolo-Pacha » et « Bonnet Rouge » où son implication en tant que ministre des Finances ne fut pas prouvée. Ajoutons que son épouse a tué le directeur du Figaro qui attentait à leur vie privée.

Le ministre de l’Intérieur Malvy (1914/17) était accusé d’avoir fourni des renseignements militaires et diplomatiques français à l’Allemagne (affaire Malvy).

Le 18 décembre 1924, la Banque de France publia le bilan des dépassements de la circulation monétaire et demanda  à l’Etat de rembourser les avances consenties. Le franc chuta.

Début 1925, la livre valait 100 franc, début 1926 : 174 francs et en juillet 1926 : 240 francs.

Son premier gouvernement (14 juin 1924 au 10 juin 1925) fut remplacé par celui de Painlevé jusqu’au 20 novembre 1925 et du 28 novembre 1925 au 17 juillet 1926 par celui d’Aristide Briand.

Son deuxième gouvernement dura quatre jours, du 18 juillet 1926 au 21 juillet 1926.

Le Gouverneur de la Banque de France le menaça de mettre l’Etat français en faillite… Ce fut la fin du Cartel des gauches.

Le Président Doumergue chargea en 1928  Poincaré de former un nouveau gouvernement d’union nationale. A cette annonce le franc remonta du jour au lendemain (la livre passa de 235 francs à 208 francs).

 

NB :

La BOURSE de Wall Street, à New York, se souvient encore du jeudi 24/10/1929 comme un jeudi noir (Black Thursday) et de la proclamation du Président américain :

« La prospérité est au coin de la rue ».

Pour spéculer à la Bourse même des milliers de ménages avaient empruntés et comptaient rembourser leurs dettes en revendant leurs actions. Avec la chute des cours, ils se retrouvèrent ruinés, les banques qui avaient prêté en faillites, les entreprises et les fermiers en difficulté… Treize millions de chômeurs aux Etats-Unis dont une grande partie a eu recours à la Charité publique, en l’absence de cotisations sociales.

Par ricochets, le reste du monde en sera affecté. En Allemagne, le chômage, frappant les classes moyennes, favorisa la remontée électorale du Parti nazi. Adolf Hitler arrivera au pouvoir trois ans après…

Adolf Hitler, né en Haute-Autriche (Empire austro-hongrois) le 20 avril 1889, est un artiste raté, un vagabond gesticulateur, un indic, un démagogue populiste bien ancré dans son époque.

Le 24 février 1920, il fond le Parti National Socialiste des Travailleurs allemands ou Parti nazi. Désigné comme Fürher (ou Guide) de son Parti, il promait de réviser l’humiliant Traité de Versailles et de restaurer la fierté de l’Allemagne.

Le 30 janvier 1933, le maréchal-président Hindenburg l’appela aux fonctions de chancelier.

   Le 29/10/1922, le roi d’Italie Victor-Emmanuel III nomme Benito Mussolini président du Conseil. En 1919, ce dernier avait fondé les groupuscules d’extrême droite ou premier faisceaux de combat, qui deviendront le Parti fasciste italien. Il en deviendra le chef, le « Duce ». 

Les 14/15 juin 1934, Hitler et Mussolini se rencontrent à Vienne. Déjà, les deux dictateurs décident de se consulter sur la politique à suivre envers l’Autriche

Après son arrestation comme belligérant en 39/45,  Mussolini est fusillé le 28 avril 1945.

 

Le Plan Poincaré fut adopté incluant des augmentations d’impôts, des mesures pour réduire le coût de la vie, des économies administratives, un contrôle des prix, la création de restaurants populaires…

Sous la Présidence Doumergue : le 8 avril 1927, le livret de famille devient obligatoire.  Le 6 juillet 1927, la loi sur le service militaire à un an est votée.

L’association les « Croix de feu » destinée à regrouper les anciens combattants décorés pour bravoure est fondée en janvier 1928. Elle est dissoute en 1936 et donne naissance au Parti social français (de droite de 1936 à 1940).

Le 30 mars 1928, l’Etat détient le monopole de l’importation du pétrole.

La Cagoule (1934) ou Comité Secret d’Action Révolutionnaire d’extrême droite n’est pas à confondre avec l’organisation royaliste l’Action française.

Pierre LAVAL (1883/1945), avocat en 1908, blanquiste puis SFIO en 1905, député socialiste d’Aubervilliers en 1914, il vota contre le Traité de Versailles. En 1923, il deviendra maire d’Aubervilliers et en 1925, ministre des Travaux publics dans le Cabinet Painlevé. En 1927, il entra au Sénat et dans le gouvernement Tardieu en 1930, ministre du Travail.

Il fit adopter les assurances sociales.

Le 11 mars 1932, la loi établissant les Allocations Familiales est votée pour contrer la baisse de la natalité.

Plusieurs fois Président du Conseil sous la III° République, il chercha dans la déflation une solution à la crise financière.

Député socialiste indépendant, il évolua vers la droite, pacifiste pendant la « drôle de guerre », il joua un rôle capital dans l’établissement du Régime de Vichy (juin/juillet 1940).

Principal maître d’œuvre de la politique de collaboration d’Etat avec l’Allemagne (assisté en 1942 et 1944  par Lemoine et Darnand…), il fut toutefois écarté du pouvoir en décembre 1940. Il reviendra au pouvoir avec le titre de Chef de gouvernement du 18 avril 1942 au 17 août 1944, avec le portefeuille de l’Intérieur.

Il fut fusillé dans la prison de Fresnes le 15/10/1945, pour crime de collaboration avec l’occupant allemand. « Il n’a pas à être réhabilité parce qu’il n’a pas été jugé… ! ».

Joseph Athanase Paul DOUMER (1857/1932), fils de Victorine-France-Alexandrine David, femme de ménage, et de Jean Doumer, poseur de rails, est né à Aurillac, dans le Cantal. Il dut travailler à 12 ans (coursier, ouvrier d’usine, graveur, répétiteur) tout en continuant ses études. Il se maria avec Blanche Richel, en 1879. Ils eurent quatre enfants (tués à la guerre 14/18).

Professeur de mathématiques entre 1877 et 1880, journaliste de 1880 à 1888, député radical à Château-Thierry, puis de l’Yonne, ministre des finances en 1895/96 sous la Présidence Félix Faure, gouverneur général de l’Indochine (Cambodge, Laos et Viêt-Nam) 

de 1896 à 1902, il se fera élire, à son retour, député et Président de la Chambre en 1905.

 

Battu par Armand Fallières, en 1906, à la Présidence, cet auvergnat deviendra sénateur de la Corse en 1912, ministre des finances en 1921 et 1925 dans le cabinet Briand et Président du Sénat en 1927.   

Elu Président de la République française le 13/06/1931, aux dépens d’Aristide Briand, Paul Doumer n’occupa ses fonctions que onze mois.

Il n’a guère le temps d’imprimer sa marque  à la présidence de la France, étant assassiné le 6 mai 1932, par un réfugié d’origine russe, déséquilibré, Paul Gorgulov.

 

Albert LEBRUN (1871/1950), né à Mercy-le-Haut en Meurthe et Moselle dans une famille d’agriculteurs, sa mère Anne-Marie Navel et son père Ernest Lebrun, maire du village, se maria à une femme aussi discrète que lui Marguerite Nivoit. Ils eurent deux enfants.

Major de Polytechnique en 1892, ingénieur des mines en 1896 à Vesoul puis à Nancy, il est honnête, vertueux, courtois, consciencieux et inspire confiance.

En 1898, conseiller général d’Audun-le-Roman, puis sur les conseils de Raymond Poincaré, député de Briey en 1900, le plus jeune de France, battant ensuite François de Wendel, il deviendra, en 1906, Président du Conseil Général de Meurthe et Moselle jusqu’en 1932 et ministre des Colonies en 1911.

Catholique pratiquant, il vota la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat mais s’opposa à ses mesures les plus répressives.

En août 1914, il partit au front, à Verdun, comme commandant d’artillerie.

Clémenceau le nomma ministre du Blocus de novembre 1917  à novembre 1919 et des régions libérées.

En 1920, comme républicain de gauche, il entra au Sénat qu’il présidera en 1931.

La mort prématurée de Paul Doumer lui ouvrit les portes de l’Elysée, le 7 mai 1932.

En décembre 1933, l’affaire Staviski provoqua une émeute à Paris, et entraîna la démission du cabinet Daladier le 6 février 1934.

Une escroquerie au Crédit Municipal de Bayonne par mise en circulation de faux bons de caisse a été dévoilée la veille de Noël. L’argent avait été prêté« au beau Sacha » (Staviski) qui s’en servit pour financer ses spéculations. Des hommes politiques s’étaient laissés corrompre ou naïvement trompés !

En 1936, les élections d’avril et de mai seront un véritable succès pour le Front populaire de Léon BLUM (avec les Accords de Matignon annoncés en juin par Roger Salengro, ministre de l’Intérieur).

En 1933, la prise de pouvoir en Allemagne par Adolf Hitler  va inéluctablement conduire à la déclaration de guerre de la France en septembre 1939 et à la débâcle de 1940. Hitler envahit la Tchécoslovaquie, malgré les Accords de Munich de 1938.

Le mandat d’Albert Lebrun prendra fin en 1939. 

La France et l’Allemagne se préparèrent donc à la guerre. Pendant son premier mandat de sept ans, du 7 mai 1932 au 11 mai 1939,  quinze Gouvernements se sont succédés.

 

Albert LEBRUN fut réélu sans discussion le 11 mai 1939

jusqu’au 10 juillet 1940.

A partir de la prise de pouvoir en Allemagne par

Adolf Hitler en 1933, la Rhénanie remilitarisée en 1936,

l’Autriche absorbée par l’Allemagne en 1938, la Tchéco-slovaquie divisée en Bohême-Moravie et Slovaquie, et les Sudètes annexées, la Pologne envahie en 1939, la mobilisation générale française se décréta le 1 septembre 1939.

La Pologne fut rayée une fois de plus de la carte après avoir été aussi attaqué par l’URSS, sur le Front Est.

Cette guerre, qui dura Jusqu’au 2 septembre 1945, opposa les pays totalitaires de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon) et leurs satellites (Hongrie, Slovaquie…) aux puissances Alliées (Pologne (gouvernement en exil à Londres), Grande Bretagne et Commonwealth, France, Danemark, Norvège, Pays Bas, Belgique, Yougoslavie, Grèce, Chine, puis l’URSS enfin, les USA et la plupart des pays d’Amérique latine).

Les Allemands contre-attaquèrent le 10 mai 1940 et en un mois et demi écrasèrent l’armée française en envahissant la moitié du pays.

Le 13 juin 1940, le Gouvernement et le Parlement français s’installèrent à Bordeaux.

Le 22 juin, l’armistice fut signé à Rethondes.

 

Le 10 juillet, le Parlement vota la fin définitive de la III° République, né en 1870.

Remplacée par l’Etat français, installé à Vichy, le maréchal Pétain aura les pleins pouvoirs. Albert LEBRUN renonça à ses fonctions et sera interné en Allemagne. Le 6 mars 1950, il décéda dans le XVI° à Paris.

 

N B :

Sous la III° République, la presse, les syndicats, les partis politiques étaient libres, seul le pouvoir de l’Eglise catholique fut contré. La Chambre (basse) des députés va progressivement s’affirmer comme lieu essentiel du pouvoir avec la Chambre Haute (le Sénat).

Cette troisième République a connu 14 Présidents, 3 guerres (1870/71) (1914/18) (1939/40/1945) et les répercussions de la crise américaine de 1929 L’instabilité parlementaire engendra aussi la crise du boulangisme avant l’affaire Dreyfus (1894/1906), qui divisa en profondeur les français.

  L’œuvre cependant accomplie fut importante durant ces 70 années d’existence (avec une puissance coloniale, la modernisation du pays en voies de communication et l’avènement de l’automobile, de l’électricité, du téléphone, de la radio… du métro à Paris…).

 

L’activité politique coloniale « pour apporter la civilisation à ceux qui étaient censés en être dépourvue », s’est poursuivie… surtout sous les gouvernements et ministères Jules Ferry de 1880 à 1885 et les explorateurs : Savorgnan de Brazza (1852/1905) au Congo, Joseph Gallieni (1849/1916) à Madagascar, Hubert Lyautey (1854/1934) au Maroc (exposition coloniale de 1931), Charles de Foucault (1853/1916), Louis Faidherbe (1818/1889)

La décolonisation  opérée après la seconde guerre mondiale a revêtu le plus souvent les aspects d’un affrontement entre les nationalismes indigènes  et les impérialismes blancs. A partir de 1945, des changements fondamentaux s’affirmèrent dans tous les domaines (stratégique, politique, social, économique et scientifique)        

La ligne Maginot (du nom d’un homme politique) était une ligne de fortification  et de défense construite par la France le long de ses frontières avec l’Allemagne et l’Italie durant l’entre-deux-guerres.

 

Edouard DALADIER (1884/1970), républicain dreyfusard, agrégé d’histoire, ancien élève d’Herriot, maire de Carpentras en 1912, mobilisé en 1914, il deviendra, en 1919, député du Vaucluse, en 1924, ministre des Colonies sous Herriot et Doumergue, ministre de la Guerre avec Painlevé, puis ministre de l’Instruction publique en 1932 sous Herriot et Briand.

 

Initiateur, le 7 juin 1933, du « Pacte à quatre » signé avec le Royaume Uni, l’Allemagne et l’Italie pour favoriser  l’intégration de l’Allemagne au sein de la Société des Nations.

Le 6 février 1934, il démissionna après le coup de force de l’extrême droite (la Croix de feu) à Paris et de l’affaire Stavisky.

Président du Conseil en septembre 1938, il signa les Accords de Munich  avec Adolph Hitler pour l’Allemagne, Neville Chamberlain, premier ministre anglais et l’italien Benito Mussolini, sans le Président tchécoslovaque ni le communiste Joseph Staline. Ces accords montrèrent la faiblesse des démocraties européennes face à la montée du fascisme. Churchill, homme politique anglais, lança en octobre :

« Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix, ils auront le déshonneur et la guerre ».

(Cette deuxième guerre mondiale aurait-elle pu prendre fin avant ?)

Le 3/09/1939, après l’Angleterre, Daladier déclara la guerre à l’Allemagne en raison de l’invasion de la Pologne par les troupes allemandes (et russes) et engagea une politique anticommuniste suite au Pacte de non agression signé par l’URSS et le III° Reich.

En 1940 et 1942, le procès de Riom contre les dirigeants politiques (dont Daladier) et les militaires français accusés d’être responsables de la défaite de 1940, celui-ci fut incarcéré par l’Etat français du maréchal Pétain jusqu’en 1943. Il fut déporté à Buchenwald.

Il retrouva son mandat de député de 1946 à 1958 et fut maire d’Avignon en 1953. Ce radical vota contre l’investiture du général de Gaulle en 1958.

 

C’est à cause des débris de verre des vitrines des 7000 magasins juifs détruits et des vitraux des 280 synagogues saccagées en Allemagne, la nuit du 9/10 novembre 1938, ainsi que des maisons et des cimetières juifs profanés, que les nazis (NAtional soZIalismus) donnèrent ce nom de « nuit de cristal » à cet épisode de violence raciste.

 

Paul  REYNAUD (1878/1966), conseiller général des Alpes de Haute-Provence en 1914, député en 1919, ministre des Finances dans le gouvernement Tardieu en 1930, ministre des Colonies dans les deux gouvernements Laval, à nouveau des Finances avec Tardieu, approuva en 1934 la dévaluation du franc et la réforme difficile de l’Armée conservatrice.

Il se heurta au pacifisme de la gauche et approuva en 1938 le gouvernement d’Union nationale avancée par Blum. Il sera toutefois hostile aux accords de Munich.

En novembre 1938, il mit sur pied un plan de redressement économique en tant que ministre des Finances dans le gouvernement remanié Daladier et facilita le réarmement nécessaire.

En mars 1940, il succéda à Daladier à la Présidence du Conseil.

Le 10 mai 1940,  premier jour de l’attaque allemande, les escadrilles allemandes bombardèrent les aéroports français. Les populations commencèrent à fuir les zones mitraillées.

Huit millions de français seront sur les routes…

Le 15 mai, Paul Reynaud téléphona à Churchill, qui avait remplacé Chamberlain, comme Premier ministre anglais : « La route de Paris est ouverte, la bataille est perdue ».

Il remania son gouvernement en appelant Pétain comme vice-président et le général Weygand aux commandes de l’Armée.

Le 5 juin, de Gaulle deviendra sous-secrétaire d’Etat à la Guerre.

La disproportion des forces fut elle que l’armée française sera fortement bousculée. Le 12 juin, un ordre de retrait général fut donné aux Armées. Dans l’Est de violents combats opposèrent les unités françaises aux allemands. La Ligne Maginot résista bien.

Le 13 juin 1940, le gouvernement, de Tours, s’installa à Bordeaux et déclara Paris, « ville ouverte ».

Pétain demanda l’armistice.

Churchill accepta la proposition du vice-président Chautemps (demander, par l’intermédiaire de l’Espagne neutre, aux Allemands leurs conditions d’armistice) que si la flotte française gagne les eaux britanniques…

A 20 heures, le 16 juin, Paul Reynaud démissionna en refusant l’armistice décidée par le maréchal (mais signée le 22). Albert Lebrun, Président de la III° République en sursis, demanda de constituer un nouveau gouvernement.

Jean Louis Xavier François DARLAN (1881/1942), homme politique français et amiral, Chef de la Marine française au début de la seconde guerre mondiale, ministre de la marine du premier gouvernement du maréchal Pétain, puis en février 1941, Chef du gouvernement du régime de Vichy, s’impliquera dans la politique de collaboration avec l’Allemagne.

Remplacé par Pierre Laval en avril 1942, il restera commandant en chef des Forces militaires de l’Etat français.

Présent à Alger lors du débarquement en AFN, en novembre 1942, il se ralliera, avec réticence et hésitation aux Alliés.

Il fut assassiné à Alger, le 24 décembre 1942.

 

Pierre MENDES-France (1907/1982), un brillant jeune avocat et économiste qui adhéra au Parti radical en 1923. Député de l’Eure en 1932, il fut apprécié par Léon Blum.

Maire de Louviers et réélu député en 1936, il vota contre la participation de la France aux Jeux olympiques  de Berlin. Il soutint le Front Populaire mais sera en désaccord sur la politique monétaire et la non-intervention dans la guerre d’Espagne.

Sous-secrétaire d’Etat au Trésor sous Blum en 1938, il proposa un Plan de réarmement qui ne sera pas appliqué, le gouvernement étant renversé.

En 1940, arrêté à Casablanca conformément aux lois antisémites, il s’évada et rejoignit la Résistance. En 1943, il deviendra le commissaire aux Finances du Comité français  de libération nationale.

Il élabora le Plan de redressement de l’économie française dans le Gouvernement provisoire. De Gaulle choisissant la politique de René Pleven, ce partisan de la rigueur démissionna.

Il travailla alors au sein de la BIRD (Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement), à l’ONU et au FMI (Fonds Monétaire International).

Président du Conseil de juin 1954 à février 1955, il mit un terme à la guerre d’Indochine (avec les Accords de Genève), accorda l’autonomie à la Tunisie et permit à l’Allemagne d’intégrer l’OTAN.

En 1958, il dénonça le retour au pouvoir du Général de Gaulle.

Membre du PSU, il soutiendra Mitterrand lors des présidentielles de 1965, 1974 et 1981.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Saint Etienne de Tinée

 Auron

Isola 2000

Isola

Saint Dalmas le Selvage

Les Environs

Le lac de Vens

 Le lac de Rabuons

La Tinée

La Bonette

 Le Bourguet

 Roya

Le Cialancier

Douans

Sestrière

Le Pra et Boussieyas

La Blache

Le Pré du Loup

La Rougelle

Demandols

Saint Maur

Le Parc du Mercantour

La Faune et la Flore

Les Spécialités

Images d'archives

Patrimoine

 

 

 

 

 

Coup de Gueule

Humour et humeur

Coup de Coeur

 

Réflexion - Action - I -

Réflexion - Action - II-

Réflexion - Action - III-

 

Carte

  

Saint Etienne Auron